- érable
-
• 1265; bas lat. acerabulus, du lat. acer « érable », et p.-ê. gaul. abolo « sorbier »♦ Grand arbre à feuilles lobées et pétiolées (acéracées), dont le fruit est muni d'une longue aile membraneuse. Le feuillage rouge des érables en automne. Érable champêtre. Érable faux platane. ⇒ sycomore. Érable ornemental d'Amérique. ⇒ négondo. — Spécialt Érable du Canada ou érable à sucre, dont la sève, recueillie par incision puis bouillie et brassée, est riche en sucre. Sirop, sucre, beurre d'érable (⇒ 3. tire) . Crêpes au sirop d'érable.érablen. m.d1./d Grand arbre des régions tempérées dont le bois est utilisé en ébénisterie.— érable du Canada ou érable à sucre, dont la sève donne le sirop d'érable.— La feuille d'érable, emblème du Canada.— érable africain: samba.|| (Québec) érable de Pennsylvanie, de petite taille, à écorce verte striée de blanc. Syn. bois barré, bois d'orignal.— érable argenté, dont le dessous des feuilles est argenté. érable rouge, aux fleurs rouge vif.d2./d Loc. Fam. (Québec) (En parlant de qqn dont le nez coule.) Les érables coulent!⇒ÉRABLE, subst. masc.Arbre des régions tempérées, de la famille des Acéracées, à feuilles caduques et à graines disposées en samares. Cf. Bot., 1960, p. 924 [Encyclop. de la Pléiade].— En partic.♦ Érable suivi d'un subst. en appos. ou d'un adj., ou p. ell., érable. Variété d'érable poussant en Europe, dont le bois est utilisé en ébénisterie. Cette vallée s'étend (...) entre des collines arrondies et basses, couronnées de chênes, d'érables et de bouleaux (FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 2). L'arbre était un érable panaché, le plus noble seigneur du jardin (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 117) :• 1. Seuls l'érable sycomore et l'érable plane sont susceptibles d'atteindre les dimensions de grands arbres. On les rencontre à l'état disséminé dans les régions montagneuses et dans les collines et plateaux de l'est de la France.COCHET, Bois, 1963, p. 35.P. méton. Bois provenant de ces arbres. Ce sont (...) des pièces de premier ordre, en acajou, en palissandre, en érable (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 55).♦ Érable à sucre ou érable. Variété d'érable cultivée en Amérique du Nord pour sa sève. Eau, sucre, vinaigre d'érable. On a émondé les arbres du jardin surtout de l'érable à sucre qui avait une si belle, une si poétique tête (CHÊNEDOLLÉ, Journal, 1832, p. 149). Des verres remplis de sirop d'érable et de mélasse où l'on pouvait tremper son pain à volonté (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 119) :• 2. ... les érables, saignant à plaies ouvertes, c'était le son de mille gouttes jointes une à une qui tombaient. Rose-Anna (...) voyait la sève blonde dans les bassins, (...) le goût du sirop était sur ses lèvres, la senteur sucrée dans ses narines et toute la rumeur de la forêt dans son souvenir.ROY, Bonheur occas., 1945, p. 209.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1236 arable (G. DE LORRIS, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 1357). Du b. lat. des gloses acerabulus (TLL) composé du subst. lat. acer « érable » et de -abulus d'orig. controversée. Vendryes (ds R. Celtique, 32, p. 128) voit dans ce 2e élément un gaul. abulus qu'il déduit de la 2e partie du cymrique [cri]afol « sorbier des oiseaux ». FEW t. 24, p. 100b, levant l'objection possible contre une formation hybride, propose un étymon gaul. acar [correspondant probable de acer]-abulus, avec acar remplacé par acer lors de la romanisation. Pour EWFS2 (cf. DIEZ5, pp. 5-6) acerabulus serait le résultat d'une dissimilation de acer a(r)bor. Fréq. abs. littér. :165. Bbg. CARNOY (A.). L'Érable en topon. et en ling. R. internat. d'onom. 1957, t. 9, pp. 241-252. — DELAIGUE (J.). Les Noms d'arbres dans la topon. de la Hte-Loire. Almanach de Brioude. R. internat. d'Onom. 1962, 42e année, pp. 161-162. — GAMILLSCHEG (E.). Hist. des mots gallo-romans qui désignent l'érable. R. Ling. rom. 1961, t. 25, pp. 290-307. — MILLEPIERRES (F.). Promenade philol. parmi les arbres. Vie Lang. 1969, pp. 122-133. — NIGRA (C.). Metatesi. Z. rom. Philol. 1904, t. 28, p. 2.
érable [eʀabl] n. m.ÉTYM. V. 1240; du bas lat. acerabulus, du lat. acer « érable », et p.-ê. du gaulois abulus « sorbier ».❖♦ Grand arbre à feuilles lobées et pétiolées, dont le fruit est muni d'une longue aile membraneuse (famille des Acérinacées). || L'érable dont on connaît plus de quatre-vingts espèces, pousse dans les régions tempérées de l'hémisphère nord. || Érable champêtre. || Érable platane (⇒ Plane). || Érable faux platane (⇒ Sycomore). || Érable ornemental d'Amérique. ⇒ Négondo.➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.♦ Spécialt. || Érable du Canada, érable à sucre : érable dont la sève, recueillie par incision puis chauffée et brassée, donne un sucre comestible.♦ (1765, in D. D. L.). || Sucre d'érable. || Miellée de l'érable. || Sirop d'érable. ⇒ Tire. || Le feuillage rouge des érables en automne. || Forêt d'érables.0 (…) les érables saignant à plaies ouvertes, c'était le son de mille gouttes jointes une à une qui tombaient. Rose-Anna (…) voyait la sève blonde dans les bassins (…) le goût du sirop était sur ses lèvres, la senteur sucrée dans ses narines et toute la rumeur de la forêt dans son souvenir.Gabrielle Roy, Bonheur d'occasion, p. 209, in T. L. F.♦ Bois veineux, dur, solide et léger de cet arbre. || Une commode en érable. — REM. Au Canada, ce mot est masc. ou fém. Érable bâtarde. Érable blanche.❖DÉR. Érablière.
Encyclopédie Universelle. 2012.